Le kyste mucoïde est une affection bénigne. Très inesthétique, il arrive parfois qu’il provoque des sensations douloureuses. Dans ces cas-là, un soin doit être envisagé. Découvrez dans ce guide, les traitements adéquats pour ce mal.
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ToggleKyste mucoïde : qu’est-ce que c’est ?
Comme l’avulsion de la plaque palmaire, le kyste mucoïde est une affection de la main. Il se présente comme une petite boule qui entoure la dernière articulation du doigt.
L’apparition d’une telle tuméfaction signale une usure de l’articulation (arthrose). Cette pathologie s’observe sur les personnes de la cinquantaine et plus, en particulier chez les femmes. Elle touche beaucoup plus les trois premiers doigts de la main, le majeur notamment.
L’arthrose génère des pointes osseuses qui affaiblissent le tendon extenseur puis le percent. L’articulation libère alors le liquide synovial qui forme le kyste mucoïde.
Le volume de cette déformation peut être grand. Ce kyste recouvert de peau translucide est dur et froid au toucher.
Il écrase le lit ainsi que la matrice de l’ongle. Ce qui engendre une déformation de ce dernier.
De même que le lipome, le kyste est bénin. Sa rupture spontanée ou suite à une compression peut toutefois entraîner des complications.
Le kyste contient en fait un liquide gélatineux et transparent qui s’écoule quand il est percé. Il s’affaisse et apparaît de nouveau quelque temps après.
Une rupture de cette boule expose le patient à un risque d’infection de l’articulation interphalangienne distale. Il est recommandé d’éviter de le manipuler de manière intempestive.
Kyste mucoïde du doigt : quel diagnostic ?
C’est durant un examen clinique que se fait le diagnostic du kyste mucoïde du doigt. Le médecin constate la tuméfaction caractéristique de cette affection. Une radiographie peut être également faite afin d’estimer l’importance de l’arthrose qui est associée au kyste.
Comment se traite un kyste mucoïde du doigt ?
Un traitement particulier n’est pas nécessaire pour un kyste à faible volume, notamment s’il n’est pas douloureux et n’occasionne aucune déformation de l’ongle.
Les traitements non chirurgicaux
Il s’agit entre autres de solutions mécaniques dont l’objectif est de limiter le fonctionnement anormal de l’articulation. Recours est alors fait à une attelle ou à la kinésithérapie.
Il y a également les traitements avec l’arnica, l’argile verte ou le froid. Ceux-ci visent la résorption de la tuméfaction.
La plupart de ces traitements ne sont pas réellement parfaits pour résorber le kyste mucoïde. Toutefois, en choisissant de les appliquer, il est important de faire attention à ne pas percer la tuméfaction.
Les traitements chirurgicaux
Ils sont envisagés quand le volume du Kyste est important et s’il génère de la douleur ou qu’il y a risque de rupture de la tuméfaction.
La ponction
Autrefois privilégiée, la ponction n’est plus désormais recommandée pour traiter un kyste mucoïde. Deux raisons motivent cette décision :
- le traitement est toujours incomplet, c’est d’ailleurs cela qui engendre le taux élevé de récidive observé ;
- la fragilisation de la peau qu’elle implique en plus du risque de surinfection conduisant à de nombreuses complications.
La dermo kystectomie
Cette opération chirurgicale consiste en une excision du kyste. Cette intervention se fait en ambulatoire avec une anesthésie locale. Le patient sort de l’hôpital dans la même journée.
Le kyste mucoïde est enlevé dans son intégralité. La peau qui le recouvrait maintenant devenue trop fine est aussi retirée. Une greffe est ensuite pratiquée pour remplacer la peau enlevée.
Par la même occasion, les ostéophytes d’arthrose généralement présentes à la base du kyste peuvent aussi être enlevées. L’intervention dure souvent 30 minutes. Le temps de cicatrisation va de deux à trois semaines.
Après l’intervention, le patient devra garder une attelle sur les 2 dernières phalanges de son doigt. Ce dispositif n’est retiré que 10 jours après l’opération.
La main opérée peut servir dans les gestes du quotidien dès le lendemain de la chirurgie. Il faut toutefois éviter toute pression sur le doigt en convalescence.
L’intervention n’engendre aucune douleur. Le patient peut néanmoins ressentir de la gêne au niveau du pansement. Ce dernier doit d’ailleurs être refait par une infirmière tous les deux jours.
Il est possible qu’un arrêt de travail soit prescrit. Cela dépendra surtout de l’activité professionnelle qu’exerce le patient.
Quelles possibles complications faut-il envisager après le retrait du kyste ?
Une intervention chirurgicale (dermo kystectomie) sur un kyste mucoïde engendre rarement des complications. Toutefois, certains risques peuvent être envisagés.
La première complication et la plus rencontrée est le retard de cicatrisation. Une telle situation oblige à prolonger la période des soins infirmiers.
L’algodystrophie est l’une des éventuelles complications à envisager. Elle se manifeste à travers une main raide, gonflée et très douloureuse. Elle apparaît de façon imprévisible et peut s’étendre sur plusieurs mois.
Une infection même si elle est peu probable peut apparaître. Il en est de même des cas de récidive dont le taux est de 5 à 10% actuellement. La dernière articulation du doigt opéré peut aussi perdre un peu de sa mobilité.