Le 28 février dernier, une proposition de loi sur l’expérimentation des maisons de naissance a été discutée au Sénat.
Ces maisons de naissance existent aux États-Unis, au Québec, ainsi que dans plusieurs pays européens comme l’Allemagne, la Belgique, la Suisse, la Suède ou encore la Grande-Bretagne.
Malgré une demande récurrente des sages-femmes favorables à l’ouverture de ces établissements, les maisons de naissance restent interdites en France.
Seuls 3 projets pilotes existent, notamment le CALM (Comme A La Maison) dans le 12ème arrondissement de Paris, une maison de naissance attenante à la maternité des Bluets.
La maison de naissance est une alternative à l’accouchement médicalisé au sein d’un hôpital.
Pas de gynécologue, pas d’anesthésiste (donc pas de péridurale), c’est un lieu géré uniquement par des sages-femmes professionnelles qui assurent l’entière responsabilité médicale de l’accouchement.
D’après la sénatrice centriste du Rhône Muguette Dini à l’initiative de cette proposition de loi, “60.000 à 80.000 mamans pourraient faire ce choix” en France alors qu’il y a actuellement 800 000 accouchements par an.
Pour des raisons logiques, les grossesses pathologiques sont exclues des maisons de naissance.
Dommage donc pour les mamans-canapé désireuses d’accoucher autrement…
Mais imaginons que votre grossesse se déroule normalement :
Que pensez-vous de ces maisons de naissance pour accoucher ?
Auriez-vous aimé être suivie et accoucher en maison de naissance ou au contraire avez-vous besoin d’un environnement plus médicalisé pour vous sentir en sécurité ?
La grossesse en France est-elle selon vous surmédicalisée ?
Pensez-vous que l’hôpital est incompatible avec un suivi et un accouchement personnalisé ou au contraire avez-vous été entendue dans vos attentes et demandes ?
Vous avez accouché de manière plus “naturelle” (à domicile par exemple), un moment inoubliable ou au contraire regrettez-vous l’hôpital ?
A vos claviers !
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Venez également répondre aux précédentes questions de la semaine :
– Grossesse pathologique : les causes ?
– La “ronron thérapie” bénéfique pour les mamans alitées ?
– Enceinte et alitée : les pires phrases entendues
– Grossesse alitée, grossesse volée ?
allez je me lance !
j’ai entendu parler de ces maisons de naissance aux infos aussi. c’est vrai que c’est tentant d’accoucher “au naturel” car les hôpitaux sont très médicalisés même pour des femmes qui n’ont pas de grossesse pathologique.
mais bon, je suis de nature flippée et même si je pense que les sages-femmes dans ces maisons sont très compétentes, j’aurais peur d’une complication le jour J et de ne pas avoir le temps d’aller à l’hôpital. j’imagine qu’il n’y a pas de néonat dans ces maisons de naissance et j’avoue que je me sens rassurée dans un hôpital quitte à perdre un peu en intimité et personnalisation.
et en plus, je veux à tout prix la péridurale alors la question ne se pose même pas pour moi !! mdr !!
par contre, si les hôpitaux veulent bien s’équiper de chambres comme sur la photo, je prends aussi !!
J’ai vécu deux accouchements déclenchés avec peridurale et un naturel sans péri, tous les trois à l’hôpital. Je dirai qu’accoucher sans péri ni “outils” est donc possible à l’hôpital (car je suis arrivée trop tard ;-) et J’en garde un super souvenir contrairement aux deux autres programmés et hyper encadrés. En plus le fait d’être déjà à l’hôpital permet de parer d’éventuelles complications en toute sécurité. Je serais donc partisane d’une amélioration de la prise en charge des accouchements à l’hôpital pour toutes les grossesses pour limiter la médicalisation non indispensable mais en toute sérénité car on ne sait jamais ce qui peut arriver. C aussi une formation et un conditionnement des médecins à revoir.
Je suis enceinte de mon second et souhaiterai que mon accouchement se déroule comme le premier (induit, rapide et plutôt facile).
Je vis aux US, et ici, c’est ton gyneco qui t’accouche. Le mien est assez autoritaire et c’est lui décide si péridurale ou pas, déclenchement ou pas, etc… Je suis du genre a faire confiance aux professionnels de sante dont c’est le métier, donc j’ai laisse faire et c’était bien.
Maintenant, je comprends totalement qu’on veuille une alternative a la médication systématique. Et c’est effectivement en amont qu’il faut travailler pour trouver un lieu et du personnel qui puisse répondre a ses attentes.
En ce sens, et même si je ne suis pas personnellement intéressée, les maisons de naissances sont une bonne option.
Très intéressant ce retour de comment cela se passe aux États-unis merci !
Où habites-tu ?
Je trouve cela tellement surprenant que tu n’aies pas le choix de la péridurale. Pour la position ou le déclenchement, il y a très peu d’hôpitaux en France qui te laissent le choix mais pour la péridurale, les futures mamans prennent leur décision elle-même. Sauf en cas de césarienne bien sûr!
Si tu avais le choix, préfèrerais-tu accoucher en France ou aux États-Unis ?
Tu n’as sans doute aucune expérience de grossesse en france mais par rapport aux retours d’amies et famille, quel est ton sentiment ?
Nous avons déjà eu des retours d’expérience de futures mamans vivant en Angleterre, Allemagne ou Canada mais jamais des États-unis (pourtant je sais que Maman Alitée est lu aux US), ça m’intéresse donc fortement ! :-)
Je me permets de répondre à vos questions alors que je suis belge et que donc, chez nous, il n’y a plus de débat car les maisons de naissance existent. Juste histoire de vous donner des infos de ce qui est possible chez nous, ou en tout cas, mon expérience sur ce sujet.
J’ai accouché pour mon 5ième enfant (oui, vous avez bien lu) à la maison car je ne pouvais pas imaginer de passer encore une fois par la clinique et le médecin que nous avions connus pour les 4 premières naissances. J’ai été suivi tout au long de ma grossesse par une sage femme et en fin de grossesse par une gynéco qui est tout à fait ok avec les accouchements à domicile. Je devais voir cette gynéco pour avoir son feu vert. J’ai donc accouché d’un beau petit garçon de 5,040 kg.
4 ans plus tard, nous avons décidé avec mon mari de mettre en route un petit dernier et surprise: des jumeaux; cela nous empêchait d’accoucher à nouveau à la maison. J’ai repris mon suivi avec la même sage femme et la même gynéco (le suivi était plus important puisque grossesse gémellaire). J’ai été hospitalisée un mois car menace d’accouchement prématuré (je suis resté alitée de la 32ième semaine à la 36ième semaine). J’ai accouché à 36,3 semaines en hôpital mais sans péri, sur un siège hollandais. J’ai complètement été écoutée dans mes souhaits et je me suis sentie tout à fait en confiance. Le premier bébé était tête en bas et le deuxième est né par le siège.
Je dois préciser que si j’ai pu accouché de manière aussi “libre” (dans mes mouvements, dans mes choix, ma position pour l’expulsion), c’est à la fois lié à l’hôpital et à la gynécologue choisis. En Belgique, nous avons aussi des hôpitaux hyper médicalisés et des gynécos bornés mais je dois dire qu’entre mon premier accouchement en 1999 et le dernier en 2010, les mentalités ont bien évoluées.
L’important, je crois, c’est que l’on se sente écoutée et que toute acte médicale posé le soit toujours avec le respect de la mère et de l’enfant.
Tu as 7 enfants ? Bravo !!
En tout cas, merci pour ton récit qui est intéressant car déjà tu as eu plusieurs grossesses donc plusieurs occasions de voir différentes manières d’accoucher. Et également, c’est intéressant de savoir comment cela se passe en Belgique.
Pour ma part, j’ai vécu deux accouchements dans une clinique hyper “médicalisante”. Le premier a été déclenché, péridurale assez vite, grosse épisio, je n’ai pas vraiment l’impression de l’avoir vécu. Le deuxième ils étaient débordés et j’ai pu gérer mon accouchement comme je le voulais, donc pas de péri, pas d’épisio (bébé est sorti trop vite) mais heureusement que j’étais à l’aise en position semi-allongée, car je n’aurais pas pensé à bouger de moi-même et personne n’était là pour me le proposer.
Pour cette troisième grossesse, j’ai vraiment trouvé un endroit qui me convenait bien, au CHU de Caen. J’ai accouché en salle “accouchement naturel”, avec un grand lit, des oreillers, une baignoire, des rideaux pour se suspendre, un tabouret, un ballon et surtout un super accompagnement. J’ai pu gérer comme ça les 7 premières heures de mon accouchement. Et opter pour la péridurale pour la fin, quand je n’ai plus réussi à gérer non seulement ma douleur mais aussi le stress du papa.
Pour ma part, étant dans inconnu complet, j’ai été très satisfaite du suivi médicalisé de ma 1ère grossesse. Jusqu’à ce qu’elle devienne pathologique, je me suis dis que maintenant que je connaissais le domaine de la grossesse, pour une 2ème grossesse, une maison de naissance serait parfaite.
Là, je n’y aurais pas droit, car j’aurai les même problèmes pour une deuxième grossesse, si deuxième grossesse il y a (là j’ai quelques doutes. Mais tout le monde me dit qu’on oubli!). Pour les autres en tout cas, je trouve ça très bien, et bien plus secure que l’accouchement à domicile !